Mickaël Schauli

Une interview exclusive, proposée par Wario et Mizuki.

Tout d’abord, présentez-vous brièvement. 

Bonjour, je m’appelle Mickaël chauli, je suis né le 12 décembre 2002 à Saverne, dans le Bas-Rhin. Je suis actuellement, en 2021, étudiant en deuxième année de licence en sciences de l’éducation, afin de devenir professeur des écoles. Créatif de naissance, je ne me laisse jamais abattre et j’irai jusqu’à dire que rien ne m’arrête. Quand j’ai quelque chose dans la tête, je vais jusqu’au bout. J’aime entreprendre et me fixer des défis. Je me répète souvent, et c’est une phrase que j’ai sans doute retenue à force de répétition de la part du CPE (conseiller principal d’éducation) du lycée Leclerc de Saverne, dans lequel j’ai étudié : “Ne me dites pas que c’est impossible.” Et, le hasard fait très bien les choses, cette phrase est une citation de Philippe Leclerc de Hauteclocque.


Revenons sur votre parcours, quel est votre circuit scolaire ?

Mon parcours scolaire est des plus classique. J’ai étudié toute ma vie en Alsace, dans les alentours de Saverne. J’ai commencé, de la maternelle jusqu’au collège, par une école bilingue français-allemand. J’ai décroché le diplôme de langue allemande de la conférence permanente des ministres de l'Éducation et la Culture (aussi appelé KMK) à la sortie du collège avant d’arrêter de suivre un enseignement bilingue. J’ai ensuite intégré le lycée Leclerc de Saverne où j’ai suivi la filière scientifique. J’ai obtenu mon baccalauréat scientifique durant l’année de la crise sanitaire. Ensuite, j’ai intégré l’Université de Strasbourg et plus précisément la faculté de Sciences de l’éducation à l’INSPÉ. Ce parcours, dans l’objectif de devenir professeur des écoles ou de continuer dans le journalisme.


Qu’est-ce que le Kjokk ?

Excellente question. Le Kjokk, c’est un dictionnaire regroupant les bizarreries de la langue française. Dans ce livre, on trouve des mots dont la majorité des gens ne connaît pas la signification. Des mots oubliés, peu connus, étranges. Mais au-delà de ça, le Kjokk est un projet participatif. Si j’ai été seul à écrire le livre, ce sont une vingtaine de personnes qui ont proposé les mots qui s’y trouvent. Chacun peut y faire ajouter sa petite trouvaille, son mot oublié fétiche.


Expliquez-nous la naissance du projet, comment vous est venu l’idée du Kjokk ? 

Au départ, je jouais en ligne, au jeu Bombparty, sur le site jklm.fun. C’est un jeu dans lequel on nous suggère une syllabe que l’on doit inclure dans un mot. De ce jeu, j’ai commencé à noter tous les mots proposés par mes adversaires que je ne connaissais pas. Une fois arrivé à une cinquantaine de pages de notes, j’ai décidé qu’il fallait faire quelque chose de ce document et ne pas le laisser périr sur mon ordinateur. J’ai alors pensé à un livre et ai mobilisé d’autres amis et connaissances autour de mon projet. L’aventure a alors pu commencer !


D’où vous vient cette passion des mots ?

La passion des mots, je ne l’avais pas avant ce livre. Je ne l’ai d’ailleurs jamais vraiment eue. Mais à force de les côtoyer, de les employer, j’ai appris à les adorer. Quand on les utilise à longueur de journée, on commence doucement à les aimer. Je dirais qu’aujourd’hui, je n’ai pas forcément la passion des mots, mais plus précisément des mots qui sortent des clous, qui se veulent spéciaux.


Si vous deviez choisir un unique mot parmi votre dictionnaire, lequel choisiriez-vous et pourquoi ?

Kjökkenmödding. C’est une certitude. La genèse de l’ouvrage, le premier mot que j’ai ajouté dans le dictionnaire. Celui qui m’a fait découvrir le monde des mots étranges, des mots bizarres. Mais ne retenir qu’un seul mot de tous ceux qui figurent dans le Kjokk serait un crève-cœur pour moi. Je les aime tous.


De quoi êtes-vous le plus fier suite à cette aventure ?

Je suis fier de m’être prouvé que l’on peut toujours arriver au bout de ses rêves, de ses projets. Fier également de toute l’équipe qui se cache dans l’ombre, derrière l’ouvrage. Fier d’avoir accompli quelque chose pour la culture, pour le savoir.


Et la suite ? Avez-vous d’autres projets ?

Pour le moment, non. Je me laisse cependant toutes les possibilités pour continuer ce que j’ai commencé. Mais évidemment, faire une suite ou un autre ouvrage demande un temps et un courage monumental que je ne suis pas encore prêt à fournir.

 Réponses : Mickaël SCHAULI 
Questions : Wawa et Mizuki

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